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Cet article rassemble et développe les courts articles parus dans les infolettres à partir de la numéro 32.

 

 

Droits de plantation 9. Un système de 82 ans à rénover, un marché toujours fragile. Le système mis en place en 1931, repris au niveau européen en 1970, est sévère, rigide et sa gestion s'est complexifiée avec le temps. Pendant huit décennies, il a largement contribué au progrès de la qualité des vins et assuré un monopole protecteur à ceux qui produisaient déjà.
Mais, comme les précédentes tentatives d'ajustement de l'offre et de la demande, face aux surproductions, c'est en étant couplé aux mesures de distillation, d'arrachage et de stockage qu'il a participé à limiter leur impact. Il fait difficilement face à la chute chronique de consommation en France, à l'accroissement des exportations. Il reste handicapant pour les grands projets innovants.
Son histoire montre que l'équation parfaite reliant les lois de la nature, les choix des producteurs et la soif des consommateurs est toujours insolvable en volume et en prix. Pour autant, les expériences de relâchement, en France, ou de libéralisation à l'étranger justifient une concertation large et renouvelée des opérateurs, une observation précise et en temps réel du marché, des prévisions, des accord sur les revenus. Sans cela, une longue histoire le montre, le marché du vin - secteur agricole sensible parmi d'autres - dérivera vers le productivisme, la baisse de la qualité,
la baisse des revenus des producteurs et l'éloignement du consommateur.